La Presse a cette semaine recueillit les propos de Jean Boivin (responsable de la recherche du géant mondial de l’investissement BlackRock), et François Trahan (intronisé au Temple de la renommée des investisseurs institutionnels à titre de stratège en 2016), Malheureusement, les deux parlent de la même structure de chute des marchés. Ils préviennent même, qu'une accalmie poussera les investisseurs, comme les banques centrales, à penser que c'est fini, alors que ça ne sera pas le cas.
Selon Jean Boivin,
Les marchés sont trop optimistes
« Il est très, très facile de voir l’inflation à 2 % au cours des prochains mois aux États-Unis.
‹‹On va entendre des banques centrales crier victoire sur l’inflation.»
Cependant, à mesure que l’année va avancer, il est aussi facile de voir que l’inflation ne restera pas à 2 % et qu’il y aura un rebond », a-t-il précisé devant plus de 600 personnes du milieu des affaires rassemblées pour l’occasion au centre-ville de Montréal.
« Si on veut croire à un atterrissage en douceur qui perdure dans le temps et à une inflation qui demeure à 2 %, il faut aussi croire à un changement marqué sur le marché du travail avec une certaine hausse du taux de chômage et une croissance des salaires à la baisse de façon importante. C’est beaucoup demander en quelques mois », affirme Jean Boivin.
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE
Le responsable de la recherche du géant mondial de l’investissement BlackRock, Jean Boivin, participait jeudi midi à un évènement d’affaires au centre-ville de Montréal.
François Trahan parle d’une « bombe à retardement » en Bourse
PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
François Trahan a présenté sa vision à l’invitation d’un gestionnaire de portefeuille québécois.
Le prévisionniste François Trahan continue d’anticiper une récession aux États-Unis et un repli boursier important.
Il parle même d’une bombe à retardement dans le marché.
François Trahan avait indiqué à La Presse en septembre dernier qu’il s’attendait à ce que la Bourse chute de 35 % sur un horizon de 18 mois.
Le deuxième trimestre cette année serait le début du véritable ralentissement économique..
La plupart des indices précurseurs de l’emploi ont déjà tourné et signalent que le chômage sera à la hausse sous peu.
C’est généralement la variable qui pousse la Fed à couper les taux et qui transporte les attentes d’un atterrissage en douceur vers des craintes de récession.