Avec une envergure plus importante que celle d'un Boeing 747, ce fut le plus grand avion jamais construit par la Grande Bretagne. Plus un paquebot qu'un avion, il possédait des cabines pour dormir, une salle à manger, un bar à cocktail et un salon. Et même un cinéma de 23 places.
Le Brabazon était aussi pourvu d'innovations des plus récentes. Une cabine entièrement pressurisée et sous air conditionné. Des moteurs électriques de contrôle, et un système hydraulique à haute pression pour faire fonctionner ces immenses surfaces de contrôle. Ses énormes ailes accueillent 60 000 litres de carburant, et huit des plus puissants moteurs à piston disponibles. Pendant que le premier Brabazon utilisait des moteurs à piston, les prochains modèles devaient utiliser des moteurs de jets qui étaient encore en développement chez Bristol.
Le Brabazon de Bristol aurait une véritable capacité de vol transatlantique. Capable de voler non-stop de Londres à New-York contre les vents d'Est dominants. Dans les années 1940, cela aurait été en effet un exploit. Les vols Transatlantiques étaient presque toujours faits par étapes pour refaire le plein.
Malgré qu'il introduit quelques innovation, dont beaucoup influencèrent le fur de l'aviation, la philosophie du Brabazon était dépassée. La mission du Brabazon était de rivaliser avec le paquebots pour les passagers ultra-riches. Mais cet avion géant et peu maniable aura été introduit au même moment que les Comets de chez De Havilland, qui réduisirent le temps de vol à près de 7 heures seulement.
Après un effort massif de design et de développement, le Royaume-Uni se retrouva bloqué un avion dont personne ne voulait, conçu pour une ère qui n'existait déjà plus. Le programme fut annulé et le Brabazon, ainsi que son successeur à moitié terminé furent vendus au poids à la décharge.